25/02/2015
Lectures (II)
Je reviens aujourd’hui sur le Journal littéraire de Michel Crépu.
À propos du livre de Marc Fumaroli (une autre de nos connaissances) « Chateaubriand : poésie et terreur », il écrit : « Depuis Beckett, lu en 77-78 à Censier, Chateaubriand est ce que j’ai lu de plus fort. Une première lecture d’adolescence dormait dans ma mémoire. Et puis, soudain, tout se réveille, il y a vingt-cinq ans ».
Fumaroli considère Chateaubriand comme le premier écrivain du XXè siècle, un visionnaire, qui a écrit, à propos de la noblesse et de la Révolution : « ce qui rend la société française incomparable et qui rachète nos défauts… c’est cette absence de toute morgue et de tout préjugé, cette inattention à la fortune et aux noms, ce nivellement naturel de tous les rangs, cette égalité des esprits ».
Et Crépu de conclure, page 51 : « Nous y sommes, la scène se passe à Berlin, au livre 4 de la première partie des Mémoires, Chateaubriand est tout seul ce soir, dans sa chambre. Il entend, porte de Brandebourg, « les pas sur la neige de l’homme qui siffle les heures ». C’est là, c’est maintenant ».
Rousseau est le premier maître du jeune Chateaubriand. « Il doit à Rousseau son amour de la liberté, son adhésion au principe de l’égalité, sa compassion pour tout ce qui souffre et son sens romantique de la passion ».
Voilà ce que nous sommes… Ces maîtres ont formé notre vision du monde, ne serait-ce qu’à travers les extraits de leurs œuvres étudiés en classe.
Quid de ceux qui n’ont pas lu Chateaubriand (ou Hugo et les autres) ?
07:30 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0)
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